La CGT Canon

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Projet Mercure 2024

Notre Direction est tellement prévisible… Alors que votre syndicat CGT faisait part de ses craintes quant à un nouveau « coup bas » pour 2024 (voir nos communications de janvier et février), celle-ci n’a pas tardé à se remettre en ordre de marche pour continuer son entreprise de démantèlement de CANON France.

Après « RELANCE » en 2021, « UNITY » en 2023, c’est un nouvel avatar qui vient de s’abattre sur nos têtes. Car c’est désormais officiel !  Le 12 mars, l’ensemble des élus du CSE de Canon France étaient convoqués pour la présentation d’un nouveau plan de licenciement. Si nos dirigeants, qui aiment à pratiquer la « novlangue », l’appellent pudiquement « Plan de Sauvegarde de l’Emploi » pour ne pas se départir de leur mépris et cynisme habituel, la réalité est implacable : la démolition de CANON France continue.

C’est donc de l’imagination fertile de nos élites qu’est née… « MERCURE » !  Nous aimerions vraiment assister à leurs brainstormings afin de connaître les raisons ayant amenées à choisir ce nom…Est-ce parce que nous vivions chaque jour des situations lunaires au sein de CANON France que le nom d’une planète a été choisi ?  Ou bien, c’est peut-être du côté de la mythologie romaine qu’il faut aller chercher… Car, quand on sait que le projet « MERCURE » va s’attaquer au département COMMERCE d’Ile-de-France (dans le prolongement de RELANCE qui avait sabordé la Province…), quoi de plus normal que de choisir le nom du dieu romain… du commerce et des voleurs !!!  Mépris et cynisme, quand tu nous tiens !

Mais que chacun se rassure !  Si le Commerce va être durement touché, les autres services ne seront pas oubliés : le Service Technique va être encore raboté et Business Ops va lui aussi passer à l’équarrissage !  On comprend maintenant mieux l’immobilisme de la DRH depuis des mois face aux difficultés de ce service et on ne peut s’empêcher de se remémorer les propos du PDG de CANON France lors de la nomination du remplaçant de Mme Ravaux début 2024 (voir ci-dessous…). Mépris et cynisme, quand tu nous tiens !

Enfin, plus d’une dizaine de postes restés vacants… seront supprimés purement et simplement. Pour ceux qui subissaient une charge de travail excessive et espéraient des recrutements pour alléger leur peine, c’est raté !

Et comme chez Canon, une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, la DRH nous a annoncé, en prime, le gel des Négociations Annuelles Obligatoires !  Conséquence, en 2024, les salariés de CANON France, face à une inflation toujours forte, continueront de perdre du pouvoir d’achat. C’est une nouvelle preuve du mépris et du cynisme de notre DRH !  Vos élus CGT vous avaient sollicité pour recueillir vos revendications et vous avez été nombreux à nous répondre, nous vous en remercions encore !  En ouvrant les négociations, via une première réunion, la DRH se devait de respecter le travail des représentants du personnel et les salariés en allant au bout du processus. Il n’en sera rien !  pas un centime d’enveloppe budgétaire pour les NA0 2024 et une négociation qui se termine en queue de poisson !

Conclusion : malgré une profitabilité retrouvée depuis 2 ans, dans des conditions de travail pourtant exécrables, et les vidéos trimestrielles du PDG de CANON France félicitant chacun d’entre vous pour les résultats et les efforts fournis, la sanction reste invariablement la même : toujours plus mais avec toujours moins !

Quelle motivation, quelle énergie pouvons-nous retirer de tout cela ?  Il semble évident que l’objectif, recherché par certains avant leur départ en retraite, est bien le démantèlement complet de notre société avec une maintenance technique donnée en gérance à des prestataires, un portefeuille clients vendu en totalité aux filiales FAC SIMILE, la filiale CFBS bradée à PARAGON et un service administratif sous-traité à l’étranger avec une main-d’œuvre à bas couts ! Vous considérez vos élus pessimistes ?  alarmistes ?  dans l’outrance ou l’affabulation ?   Seuls les faits et les chiffres nous importent : seulement 12,5 % de parts de marchés pour CANON en 2023 ! Et, après le passage de MERCURE, plus que 900 salariés au sein de l’entreprise (qui en comptait 1730 en 2013) ! 

Voilà ce qu’il résulte du mépris et du cynisme érigés en dogmes par cette Direction.